Xavier Durringer
Xavier Durringer est auteur, metteur en scène et réalisateur. Né à Paris en 1963, il découvre le théâtre à la fin de l’adolescence et suit une formation d’acteur à Acting International. En 1988, il crée son premier spectacle, Une rose sous la peau, qui obtient le Masque d’or de la FNCTA remis par Roman Polanski. En 1989, il fonde sa propre compagnie, La Lézarde, au sein de laquelle il écrit et met en scène ses propres textes et travaille avec des comédiens comme Vincent Cassel, Clovis Cornillac, Pascal Demolon, Gérald Laroche, Édouard Montoute ou Éric Savin. Ses pièces connaissent rapidement un grand succès, le Festival d’Avignon lui passe commande de deux spectacles en 1998 (Surfeurs) et 2001 (La Promise). En 1999, il met en scène Jane Birkin dans un spectacle qu’elle a écrit (Oh ! pardon tu dormais, à la Gaîté-Montparnasse). En 2004, il écrit Histoires d’hommes pour Judith Magre, qui obtient le Molière de la meilleure actrice dans la mise en scène de Michel Didym. L’aventure de La Lézarde s’achève en 2001, après une quinzaine de spectacles. Durant cette période, il écrit et/ou met en scène pour le théâtre La Nuit à l’envers (créé par Christophe Lidon au Studio-Théâtre de la Comédie-Française), 22.34, Ex-voto (repris en collection « Classiques & Cie » chez Hatier en 2009), Bal-trap, Une petite entaille, Une envie de tuer sur le bout de la langue, La Quille, Quand le père du père de mon père (créé à la Nouvelle-Orléans), Chroniques des jours entiers, des nuits entières, Surfeurs (Théâtre de la Ville), La Promise (Théâtre national de la Colline), Chroniques 2 quoi dire de plus du coq ?, Les Déplacés.
Xavier Durringer écrit dans une langue orale, physique, instinctive, qui colle au corps et à l’époque. Il puise son inspiration dans les mots de la rue, les errances individuelles, la world culture. Il fait merveille dans les monologues et courts dialogues, chroniques de personnages en marge (jeunes, chômeurs, immigrés), histoires d’amour compliquées ou portraits de femmes et d’hommes dans leur fragilité. La publication de ses textes dramatiques aux Éditions Théâtrales dès 1994 permet de très nombreuses créations dans toute la France. À l’étranger, ses pièces rencontrent aussi un large écho ; elles sont traduites et jouées dans plus de trente pays, et sont programmées dans les théâtres les plus prestigieux (la MaMa à New York, le Deutsches Theater et le Maxim Gorki Theater à Berlin…)
Après 2001, il continue à écrire pour le théâtre (Acting, Chroniques 3 des jours entiers, des nuits entières), met en scène Didier Bénureau dans ses one man show (Bobo au Splendid en 2006, Mes premiers adieux à l’Olympia en 2009), et s’essaie à d’autres genres littéraires : la poésie (Haïkus à six coups, Éditions Théâtrales, 2013), le roman (Sfumato, Le Passage, 2015).
En 1993, avec La Nage indienne (avec Karin Viard et Gérald Laroche, projeté au Festival de Berlin), Xavier Durringer se tourne également vers l’écriture et la réalisation cinématographiques. Ce premier long métrage sera suivi de J’irai au paradis car l’enfer est ici (1997, sélectionné aux festivals de San Sebastian, AFI Fest - Los Angeles…), Chok-Dee (2005, avec Bernard Giraudeau, Dida Diafat), La Conquête (2011, avec Bernard Le Coq et Denis Podalydès, présenté en sélection officielle au Festival de Cannes). En 1998, il réalise des clips pour Johnny Halliday et Bernard Lavilliers. À partir de 1999, il écrit et réalise aussi pour Arte, Canal+ et France 2 des téléfilms (Les Vilains, Les Oreilles sur le dos avec Béatrice Dalle, Lady Bar, Lady Bar 2, Hiver rouge avec Patrick Chesnay, Rouge sang avec Sandrine Bonnaire, Ne m’abandonne pas, Rappelle-toi avec Line Renaud) et des séries (Scalp, La Source avec Clothilde Courau et Christophe Lambert). En 2000, il crée avec Bruno Petit la maison de production 7e Apache Films, avec laquelle il créent une dizaine de films pour le cinéma et la télévision.
En 2016, il revient à ses premières amours pour la scène en créant aux Bouffes parisiens sa pièce Acting, avec Niels Arestrup, Vincent Jouan et Patrick Bosso.